Décès de l’entrepreneur industriel Jean-Jacques Cossette


M. Cossette est décédé dimanche, à son domicile familial de Val-d’Or, à l’âge de 90 ans.

Il a fondé l’entreprise en 1957, en impliquant ses frères, avec une première scierie construite à Champneuf, au nord de Barraute. D’autres usines ont été construites ou acquises au fil des ans et Forex s’est spécialisée dans le sciage, la production de panneaux et la seconde transformation du bois.

Ouf, il a été un pionnier du parc industriel de Val-d’Or dans les années 1970. C’était l’une des premières industries à s’y implanter. C’était des gens qui étaient toute une référence quand on parle du domaine de la transformation du bois. Ils avaient une expertise très enviable, ça en fait quelqu’un dont Val-d’Or peut être très fier, estime la mairesse Céline Brindamour.

Avec sa famille, Jean-Jacques Cossette aura effectivement été une locomotive importante du développement industriel, plus particulièrement au niveau forestier, dans la région et surtout à Val-d’Or. D’ailleurs, le boulevard qui traverse le parc industriel porte son nom.

La rue Jean-Jacques Cossette.

Le boulevard qui porte le nom de Jean-Jacques Cossette à Val-d’Or.

Photo : Radio-Canada / Mélanie Picard

Monsieur Cossette a été, à certains égards, le fer de lance du secteur forestier et du parc industriel de Val-d’Or. S’il n’avait pas été dans le paysage du développement économique avec tout son dynamisme qu’on lui connaît, son entrepreneurship, la vocation forestière n’aurait probablement pas été aussi développée à Val-d’Or, reconnaît l’ancien ministre des Ressources naturelles et ancien maire de Val-d’Or, Pierre Corbeil.

Un entrepreneur né

En 1999, Forex a vendu ses actifs à Louisiana Pacific. Mais la fibre entrepreneuriale était toujours bien présente chez Jean-Jacques Cossette, ses frères et maintenant ses neveux. En 2008 et 2011, ils ont procédé à l’acquisition d’usines à Ferme-Neuve et Mont-Laurier. Puis, en 2015, ils ont racheté l’ancienne usine Temlam à Amos dans le but de relancer ses activités et d’y ajouter une ligne de panneaux OSB afin d’en faire un complexe intégré.

Il avait du flair pour les occasions d’affaires. Et il était toujours en mouvement, toujours dans le développement. Ce qu’il y a de beau, c’est la complicité familiale à travers ce grand homme. On voit beaucoup les neveux, les nièces, les frères. Ce n’est pas inquiétant du tout pour l’avenir, parce qu’il a su assurer une relève qui connaît bien l’entreprise, qui connaît bien le milieu, souligne le maire d’Amos et préfet de la MRC Abitibi, Sébastien D’Astous.

Jean-Jacques Cossette

Jean-Jacques Cossette a fondé l’entreprise en 1957.

Photo : Gracieuseté

Le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs Pierre Dufour souligne aussi le travail de bâtisseur de Jean-Jacques Cossette et comment il a bien préparé sa succession. 

C’est une entreprise qui avait quand même atteint des sommets, qui a vendu ses actifs à Louisiane-Pacific, et qui a continué tout de même à se réinvestir avec la famille dans des projets forestiers. C’est des gens qui sont des développeurs, qui ont toujours des idées dans la tête. Il était encore en train de s’informer sur différents enjeux dernièrement, malgré ses problèmes de santé. Ça démontre à quel point ces gens-là restent toujours actifs. On est aussi dans un processus de transfert des compétences très avancé au niveau de Forex, fait valoir Pierre Dufour.

Jean-Jacques Cossette assis à son bureau.

Jean-Jacques Cossette assis à son bureau.

Photo : Gracieuseté

Trois générations

On retrouve d’ailleurs aujourd’hui trois générations de la famille Cossette au sein de l’entreprise.. La famille était une valeur essentielle pour M. Cossette, qui lui avait d’ailleurs été transmise par son père.

Il nous a montré à travailler ensemble. C’ était un homme de famille. Aussi à bûcher dans le bois. Je ne suis pas allé à l’école. Je fais des farces, je dis aux gens que j’ai été à l’université de La Morandière. J’ai pas honte de ça du tout. J’ai travaillé fort, jeune, et ça m’a gardé en santé. Aujourd’hui, je suis vraiment en mission. Je veux laisser un complexe intégré, je veux laisser de l’argent aux gens. Ça va créer beaucoup d’emplois. Les jeunes, mes neveux, vont gagner leur vie, mes petits-enfants aussi, avait raconté Jean-Jacques Cossette sur nos ondes, en mai 2017.

Jean-Jacques Cossette.

Jean-Jacques Cossette.

Photo : Gracieuseté

Pour les petits-enfants, il avait raison. Sa petite-fille Yolaine Rousseau était son bras droit, à titre de vice-présidente exécutive chez Forex.

La valeur familiale est extrêmement importante. Il nous a aussi transmis sa force de caractère qui est légendaire, mais aussi sa passion pour l’industrie forestière et l’importance qu’il accorde au développement économique des régions. On va prendre un petit moment pour combler le poste de présidence. Jean-Jacques est à la tête de cette entreprise depuis le jour 1. C’était important de lui laisser la place jusqu’à la fin ou jusqu’au moment où il le souhaitait. Mais l’équipe est en place, les opérations roulent, les emplois sont assurés, et on continue notre plan de croissance, parce qu’on a plein d’idées en tête pour la suite. C’est un homme très visionnaire qui nous a quittés, mais il a vraiment su nous inculquer sa vision, fait-elle valoir.



Reference-ici.radio-canada.ca

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