De fil en aiguille pour protéger l’environnement : un groupe de Calgariennes se mobilise


Des nouvelles arrivantes de Calgary utilisent leurs talents de couturières pour produire des sacs réutilisables et protéger l’environnement. Ce projet leur permet aussi de mieux s’intégrer dans leur communauté.

Dans la petite salle communautaire d’un immeuble du centre-ville de Calgary, quatre femmes travaillent assidûment autour d’une table couverte de fils fourchus.

D’un tissu fin, leurs mains cousent des sacs à cordons.

À Calgary, leur groupe, Bag by Bag, a une mission bien précise.

L’idée est de réduire, avec un peu de chance, d’éliminer l’utilisation des sacs en plastique pour ses courses, explique Maria Torres, qui a lancé l’association Bag by Bag en 2019.

Nouvelles arrivantes à Calgary, ces dames créent des sacs à partir de tissus réutilisables et des sacs fourre-tout plus grands, qu’elles vendent et faire don des profits au Réseau albertain des femmes immigrantes.

Selon Mme Torres, les sacs sont légers, durables et lavables.

Peu importe ce que les gens peuvent se permettre ou sont prêts à payer pour les sacs, nous nous ferons un plaisir de leur en donner, déclare-t-elle.

Notre planète va mourir

Maria Torres manipule un tissu.

Maria Torres est restée marquée par sa visite à l’aquarium de Vancouver, qui lui a donné envie de s’impliquer pour protéger l’environnement.

Photo : CBC/Jo Horwood

Maria Torres et sa mère ont eu l’idée de commencer un projet pour réduire la pollution plastique lors d’une visite à l’aquarium de Vancouver (Nouvelle fenêtre).

Nous avons vu […] combien de plastique flottait dans l’océan et combien contaminait l’environnement, alors nous avons décidé que nous devions faire cela, explique Maria Torres.

Sa mère est l’instructrice des ateliers où elle enseigne des techniques de couture aux volontaires qui veulent créer des sacs.

Notre planète nous dit qu’elle ne peut plus supporter nos déchets et notre pollution. Si nous ne faisons pas quelque chose, alors notre planète va mourir.

Une seconde vie pour de vieilles machines à coudre

La femme manipule une machine à coudre.

La mère de Maria Torres prend plaisir à montrer aux participantes comment coudre.

Photo : CBC/Jo Horwood

Toutes ces machines à coudre nous ont été offertes comme don. Certes, elles n’étaient pas en état de marche. Nous avons dû payer pour les réparer, mais nous les avons sauvées de la décharge, indique Madame Torres.

Les tissus sont une gracieuseté de la Women In Need Society. Les matériaux d’occasion permettent d’obtenir une gamme variée de styles et de couleurs dans les produits finis.

La couture, un art en déperdition

Selon Madame Torres, la couture est une compétence qui se perd, mais qui peut pourtant être très utile.

« Nous éliminons beaucoup de vêtements parce que nous ne savons pas comment les réparer, nous ne savons pas comment les raccommoder. Nous voulons donc que ces femmes apprennent à le faire. »

— Une citation de  Maria Torres, fondatrice de Bag by Bag

Une communauté pour les nouveaux arrivants

Maria Nieto dit avoir immigré au Canada des Philippines en 2019. Elle est venue s’installer avec sa fille, mais a dû laisser derrière elle sa carrière. Rester productive est très important pour elle.

Je n’ai pas d’expérience canadienne pour travailler, alors j’avais besoin de trouver […] quelque chose dans l’industrie ou un travail où je pourrais m’intégrer, dit-t-elle.

En plus d’aider l’environnement, Madame Nieto dit que les ateliers de Bag by bag lui ont permis de trouver du soutien et de la compagnie.

Maria Nieto utilise une machine à coudre.

Maria Nieto a immigré au Canada en 2019 pour être avec sa fille.

Photo : CBC/Jo Horwood

En tant que nouvelles arrivantes, nous avons besoin de socialiser. Nous devons nous adapter aux personnes qui nous entourent. J’ai donc décidé de sortir dans la communauté, de rencontrer des gens, d’apprendre leur culture.

Selon Madame Torres, Bag by Bag s’appuie sur son partenariat avec la Women In Need Society (Nouvelle fenêtre) et est heureuse de collecter des fonds pour l’Alberta Network of Immigrant Women.

Pendant la pandémie, certains membres du groupe ont pu emporter des machines à coudre chez eux pour continuer à fabriquer des sacs.

Maintenant que la plupart des restrictions ont été levées, le groupe espère pouvoir tenir des réunions plus régulièrement.



Reference-ici.radio-canada.ca

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