Changement de propriétaires à l’horizon pour le Titan d’Acadie-Bathurst


C’est une personne avec une corporation, explique Serge Thériault, sans donner plus de détails sur l’identité de l’investisseur potentiel qui serait originaire de l’extérieur de la région.

Serge Thériault, président du Titan d'Acadie-Bathurst.

Serge Thériault, président du Titan d’Acadie-Bathurst.

Photo : Radio-Canada / François Vigneault

Ce serait comme actionnaire majoritaire, avec les pourparlers qu’on a tout de suite. [Notre groupe actuel] ne tient pas mordicus à tout vouloir contrôler, souligne-t-il.

Serge Thériault assure que ce n’est pas une vente. Si une entente est conclue, il s’agirait de l’ajout d’un nouveau partenaire et d’une réorganisation administrative.

« Ce qu’on veut, c’est d’avoir une chance de sauver la concession à Bathurst. Comme propriétaires, de la façon dont on est structuré présentement, on ne pourra pas tenir cette concession à bout de bras éternellement. »

— Une citation de  Serge Thériault

Au fil des ans, il y a eu de l’intérêt pour investir ou acheter le Titan, mais ces démarches n’ont pas abouti à des offres formelles.

Cette fois-ci, on sent que les propriétaires actuels sont à la croisée des chemins. D’ailleurs, au cours de l’entrevue, le président du Titan dit que les recherches se poursuivent et que nous sommes en contact avec des gens qui ont montré de l’intérêt.

Quand on lui demande s’il peut nous donner des noms, il répond en riant pas à ce moment ici, mais ça viendra.

Un contexte plus que difficile

On ne se le cachera pas, la pandémie est venue ajouter un fardeau financier quand même assez important, souligne Serge Thériault.

Il cite en exemple les limites imposées au nombre de spectateurs permis lors des parties.

Quand tu es limité à 30 % de la capacité, mais que tu as un aréna de 3500 sièges, ce n’est pas beaucoup, rappelle le président.

De plus, lorsque la saison a été suspendue, il n’y avait pas de revenus, mais l’équipe continuait de payer les factures et les salaires du personnel.

En deux ans, le Titan chiffre ses pertes financières à plus de 1 million de dollars. Le club ne reçoit pas d’aide du gouvernement provincial. L’an dernier, chaque équipe du Québec a reçu un million de dollars en subventions.

De son côté, la ville de Bathurst donne, cette année, une somme de 175 000 $ au Titan, qui espère renouveler cette entente pour les années à venir.

Avant la pandémie, les propriétaires épongeaient annuellement un déficit de plus de 200 000 $.

Un long parcours

Ça fait maintenant 9 ans que le Titan appartient à des intérêts locaux. Après l’enthousiasme du départ, le groupe a trimé dur pour maintenir le bateau à flot.

Il y a eu des succès, comme la conquête de la coupe Memorial et de la coupe du président en 2018.

Les joueurs agglutinés autour de la coupe crient de joie en levant les bras.

Les membres du Titan d’Acadie-Bathurst ont célébré leur victoire en entourant la coupe Memorial après avoir vaincu les Pats, à Regina, en 2018.

Photo : La Presse canadienne / JONATHAN HAYWARD

Il y a eu un regain de popularité au guichet durant cette période, mais la moyenne de spectateurs est retombée à environ 1500 personnes par match.

Pour être rentable, le Titan a besoin d’une moyenne de 2200 spectateurs.

« Pourtant, sur le terrain, on parle avec beaucoup de monde et l’intérêt est là. Ils demandent comment va l’équipe. Mais, on dirait que ces mêmes personnes ne prennent pas le temps d’acheter des billets et d’aller voir quelques matchs, dans l’année. »

— Une citation de  Serge Thériault

Sur la glace, le Titan a les atouts pour aspirer aux grands honneurs.

En coulisses, les propriétaires espèrent qu’un nouveau partenaire aura une stratégie gagnante pour assurer la survie de l’équipe à Bathurst.

Ce sont les gens qui vont le décider. Nous, comme propriétaires, depuis maintenant, on a quand même amené de beaux produits sur la glace. Cette année, on a vraiment une belle équipe de hockey. Le produit est là.

Il espère qu’un partenaire majeur avec des moyens financiers différents, aussi, pourrait faire la différence.



Reference-ici.radio-canada.ca

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