Agir à petite échelle pour l’environnement afin de surmonter l’écoanxiété


L’animatrice du balado Live. Well. Green., Kristina Hunter explique que souvent ces personnes se passionnent pour l’environnement, surtout lors des jours exceptionnels comme le Jour de la Terre dédié à l’éducation et la sensibilisation face aux changements climatiques.

L’énergie est à son maximum, mais très vite elle redescend, nous regardons tout ce qui doit être fait, mais ça semble insurmontable et nous n’agissons plus, lance-t-elle.

L’écoanxiété ou solastalgie est un concept inventé vers les années 2000 par le philosophe australien Glenn Albrecht, et se décrit comme une forme de détresse existentielle causée par les changements environnementaux.

Après près de 25 ans à enseigner au Département de l’environnement de l’Université du Manitoba, Kristina Hunter soutient qu’il est normal de ressentir cette pression ou cette charge mentale lorsqu’il s’agit des actions à prendre pour lutter contre le réchauffement climatique.

Une femme devant un arbre.

Kristina Hunter est animatrice du balado, Live. Well. Green.

Photo : Radio-Canada / Gracieuseté de Kristina Hunter

Selon elle, même la fameuse militante environnementaliste, Greta Thunberg peut ressentir ce sentiment de désespoir de ne pas en faire assez.

Nous devons respecter et comprendre que nous devons prendre soin de nous-mêmes, ajoute Kristina Hunter, dans le cadre de ce travail afin de pouvoir poursuivre et soutenir nos efforts.

Une marche dans la nature ou même cuisiner en famille, ce sont des activités qu’elle suggère pour prendre soin à la fois de la planète et de soi.

« Chaque respiration que nous prenons est une interaction avec la nature. Chaque fois que nous buvons de l’eau ou mangeons de la nourriture, nous interagissons en tant qu’organismes biologiques. Alors pourquoi ne devrions-nous pas aussi prendre soin de nous? »

— Une citation de  Kristina Hunter, animatrice du balado Live. Well. Green.

Des organismes se mobilisent

Au Manitoba, plusieurs organismes et entreprises manitobains se mettent ensemble pour trouver des pistes de solutions pour les personnes afin de surmonter ce sentiment d’impuissance face aux luttes contre les changements climatiques.

Vendredi, dans le cadre du Jour de la Terre, le Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM) a organisé un événement dans cette optique avec plusieurs autres entreprises.

La représentante de la coopérative Jardin vert de terre à Winnipeg, Ainza Bellefeuille était présente à cette table ronde.

Pendant cette discussion, Ainza Bellefeuille dit avoir proposé aux participants de redéfinir leur style de vie pour un style de vie plus vert afin de mieux se sentir.

Une femme.

Ainza Bellefeuille est présidente de la coopérative Vélo-Cité.

Photo : Radio-Canada

Par exemple, elle mentionne que le maintien d’un jardin communautaire au Manitoba est une bonne alternative pour redonner à la terre ce qui lui a été pris. Mais c’est aussi une façon d’aider avec l’anxiété, la santé mentale, etc. C’est un coin de refuge pour prendre le temps de méditer et à la fois prendre soin des plantes.

Daniel Waycik qui était présent comme membre de Saint-Boniface Citizens on Patrol Program a parlé des activités auxquelles son organisme se prête pour surmonter l’écoanxiété.

Lors des patrouilles de l’organisme, les bénévoles profitent pour ramasser les déchets dans les rues, et ainsi faire leur part dans cette lutte contre les changements climatiques.

De son côté, la représentante de la coopérative Vélo-Cité, Janelle Delorme, encourage les Manitobains à utiliser le vélo lors des déplacements, au lieu d’utiliser la voiture. 

Une alternative plus douce pour l’environnement, dit Ainza Bellefeuille lors d’une entrevue avec Radio-Canada.

Ainza Bellefeulle propose plusieurs autres solutions aux Manitobains.

La marche pour ramasser des déchets est une alternative à la course à pied. C’est une longue marche, très bonne pour la santé mentale et physique. Et en ramassant des déchets au sol, c’est comme faire de l’exercice physique, insiste Ainza Bellefeuille.

Pour Kristina Hunter, chaque petite action faite dans le but de lutter contre les changements climatiques doit être faite de manière systématique pour que les retombées soient importantes.

Il faut arriver à ce point où nous sommes vraiment reconstituants, où nous entrons dans des systèmes qui fonctionnent pour les humains et la terre.

Elle soutient aussi que l’éducation des enfants sur ces nombreuses alternatives est un moyen essentiel pour non seulement les impliquer dans ce marathon de la lutte contre les changements climatiques, mais aussi pour s,assurer des bénéfices à long terme.



Reference-ici.radio-canada.ca

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